Washington, D.C., 1er juillet 2025 – Le sénateur républicain Marco Rubio a officiellement annoncé la dissolution de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), marquant un tournant majeur dans la politique étrangère américaine. Cette décision, longtemps pressentie par les observateurs politiques, s’accompagne de la création d’une nouvelle structure centralisée destinée à gérer l’aide étrangère, placée sous l’autorité directe du Département d’État.
Une refonte « stratégique » de l’aide internationale
Lors d’une conférence de presse tenue au Capitole, le sénateur de Floride a justifié cette mesure en qualifiant l’USAID de « structure obsolète, inefficace et politisée », affirmant qu’elle ne répondait plus aux priorités géopolitiques et sécuritaires des États-Unis. « Il est temps que notre aide étrangère serve clairement nos intérêts stratégiques. Nous devons sortir d’un modèle de compassion bureaucratique pour entrer dans une logique d’impact et d’alliance », a déclaré Rubio.
Le nouveau cadre – baptisé “American Global Prosperity Initiative” (AGPI) – sera placé sous la tutelle du Département d’État, avec une collaboration renforcée avec le Département de la Défense et les agences de renseignement américaines. Selon Rubio, cette réforme vise à intégrer plus étroitement l’aide économique, humanitaire et sécuritaire, afin de lutter contre l’influence croissante de la Chine, de la Russie et d’autres puissances rivales dans les pays en développement.
Réactions partagées à Washington et à l’étranger
La nouvelle a provoqué une onde de choc dans les milieux diplomatiques et humanitaires. De nombreux membres du Congrès, y compris certains républicains modérés, ont exprimé leur inquiétude face à la disparition d’une agence qui, depuis sa création en 1961, a été au cœur de la réponse américaine aux crises humanitaires et au développement international.
Des ONG américaines et internationales ont également critiqué la décision. « Supprimer l’USAID, c’est mettre en péril des millions de vies à travers le monde », a déclaré Claire Reynolds, directrice d’une coalition humanitaire basée à New York. « La nouvelle initiative risque de transformer l’aide étrangère en simple outil de pouvoir, en oubliant les besoins fondamentaux des populations vulnérables. »
Une transformation qui s’inscrit dans une logique plus large
Pour les partisans de Rubio, cette refonte s’inscrit dans un mouvement plus large visant à rationaliser les dépenses publiques et à réorienter la politique étrangère américaine vers une approche plus transactionnelle. « Le monde a changé, et nos outils doivent évoluer avec lui. L’USAID appartenait au passé », a affirmé un conseiller proche du sénateur.
L’administration présidentielle actuelle s’est, jusqu’ici, gardée de commenter publiquement cette décision, bien que plusieurs sources indiquent que la Maison-Blanche a discrètement soutenu la réforme dans le cadre de sa stratégie globale de rééquilibrage des alliances et de reconfiguration de la présence américaine à l’étranger.