Wednesday, July 2

L’ancien allié du président américain s’attaque à son plan budgétaire — et Trump réplique par des menaces d’expulsion et de suppression de subventions.

La guerre est déclarée entre Donald Trump et Elon Musk. Les deux hommes forts des États-Unis, unis un temps par des intérêts communs, se livrent désormais une bataille publique féroce.

Mardi, le président américain a ouvertement laissé entendre qu’il pourrait envisager d’expulser Elon Musk pourtant citoyen américain depuis 2002. En cause : les violentes critiques du patron de Tesla et SpaceX à l’encontre du nouveau projet de loi budgétaire, qualifié d’« abomination répugnante » par le milliardaire.

Lors d’une conférence de presse, un journaliste a demandé à Trump s’il envisageait réellement d’expulser Musk. Sa réponse : « Je ne sais pas. On va devoir examiner. » Une formule vague, mais lourde de menaces.

Le président a également évoqué la Commission à l’efficacité gouvernementale (DOGE), que Musk dirigeait jusqu’en mai, comme un outil potentiel pour sanctionner le magnat de la tech :
« On pourrait mettre Doge sur Elon. Doge est le monstre qui pourrait se retourner et croquer Elon. »

Subventions dans le viseur

Le président ne s’est pas arrêté là. Il a remis en question les subventions massives accordées aux entreprises d’Elon Musk, notamment dans les secteurs des fusées, des satellites et des voitures électriques.

« Elon obtient peut-être plus de subventions que n’importe qui d’autre dans l’histoire. Sans elles, il aurait probablement dû fermer boutique et retourner chez lui, en Afrique du Sud », a-t-il affirmé sur son réseau Truth Social.

Musk contre-attaque

De son côté, Musk n’a pas tardé à réagir. Sur X (ex-Twitter), il a posté :
« Tellement tentant d’envenimer la situation. Tellement, tellement tentant. Mais je vais m’abstenir pour l’instant. »

Ses intentions sont cependant claires : s’il est mis à l’écart, il promet de frapper fort. Musk menace de lancer un nouveau parti politique pour concurrencer les républicains favorables au plan budgétaire, malgré leurs promesses de réduction des dépenses.

Il a même organisé un sondage sur X : « VOX POPULI, VOX DEI. 80 % ont voté pour un nouveau parti. »

La fin d’un mariage politique

Cette escalade marque la fin d’une alliance très médiatisée au début du second mandat de Trump. Musk, autrefois omniprésent aux côtés du président, avait même été qualifié de « roi » lors de l’investiture.

Mais tout a basculé en mai, lorsque Musk a quitté son poste au sein du gouvernement après avoir dénoncé le projet de loi budgétaire. Depuis, la tension n’a cessé de monter.

Mardi matin, l’adoption du texte par le Sénat a été la goutte de trop pour Musk, qui accuse le gouvernement de conduire les États-Unis vers la faillite.

Une chute brutale… à Wall Street

Conséquence directe de cette guerre ouverte : l’action Tesla a fortement chuté mardi à l’ouverture de Wall Street. Un signe clair que les marchés s’inquiètent de l’avenir du partenariat entre Musk et l’État américain.

Une bataille d’égo… et de milliards

Entre menaces d’expulsion, guerre des subventions et ambitions politiques, la querelle entre Donald Trump et Elon Musk dépasse la simple dispute. Elle met en lumière un bras de fer explosif entre deux des figures les plus puissantes du pays, où se mêlent intérêts personnels, enjeux politiques et luttes de pouvoir.

L’Amérique observe, inquiète et fascinée, ce duel titanesque entre le président… et le plus riche de ses citoyens.

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