Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé ce lundi 21 juillet 2025, que le gouvernement des États-Unis allait engager des procédures d’expulsion contre des résidents permanents légaux soupçonnés d’avoir collaboré avec la coalition haïtienne Viv Ansanm, récemment désignée organisation terroriste étrangère (FTO).
Dans un communiqué de presse du Département d’État des États-Unis, Marco Rubio, Secrétaire d’État des États-Unis, a indiqué la mise en œuvre de mesures d’expulsion visant des résidents permanents légaux soupçonnés de liens avec Viv Ansanm, une organisation haïtienne classée terroriste. Ces expulsions seront possibles grâce au Code américain de l’immigration, qui autorise le Département de la Sécurité intérieure à expulser toute personne ayant soutenu des chefs de gangs responsables de la violence et de l’instabilité en Haïti.
« Nous n’autoriserons pas que des individus conservent un statut légal aux États-Unis s’ils soutiennent des groupes violents ou terroristes », a affirmé Rubio lors d’une conférence de presse à Washington.
Ces expulsions seront menées par le Département de la Sécurité intérieure (DHS) en vertu de l’article 237(a)(4)(C) de la loi sur l’immigration et la nationalité. Cette disposition permet l’expulsion de tout résident permanent jugé dangereux pour la sécurité nationale ou les intérêts diplomatiques du pays.
Selon les autorités américaines, certains résidents permanents ont apporté un soutien matériel, logistique ou financier à des chefs de gangs opérant sous la bannière de Viv Ansanm, l’un des principaux moteurs de l’instabilité actuelle en Haïti.
Viv Ansanm est une coalition de groupes armés haïtiens active depuis plusieurs années. Le groupe est accusé de graves crimes : meurtres, enlèvements, attaques contre des civils et tentatives de prise de contrôle politique. Il serait également impliqué dans des réseaux de trafic et dans des violences systématiques à travers le pays.
Le 2 mai 2025, le Département d’État américain a officiellement désigné Viv Ansanm et Gran Grif comme organisations terroristes étrangères, une mesure qui permet de geler leurs avoirs, d’imposer des sanctions, et d’engager des actions judiciaires contre leurs membres ou leurs soutiens.
Selon Marco Rubio, ces mesures s’inscrivent dans une stratégie plus large de l’administration Trump pour protéger la sécurité intérieure des États-Unis et contribuer à la stabilité dans la région caraïbe, en particulier en Haïti.
« L’ère de l’impunité pour ceux qui soutiennent la violence en Haïti est révolue », a-t-il conclu.
Face à la montée en puissance des groupes armés en Haïti, les autorités américaines redoublent d’efforts pour traquer ceux qui sèment la terreur. Le cas de Joseph Wilson, alias « Lanmò San Jou », illustre à quel point les chefs de gangs cherchent à manipuler l’opinion publique tout en poursuivant leurs activités criminelles. La tête de Joseph Wilson alias Lanmò San Jou, recherché pour enlèvements, meurtres et terrorisme, est mise à prix, jusqu’à 1 million de dollars offerte par le FBI.
Mais derrière les apparences de générosité se cache une réalité brutale, celle d’un fugitif recherché pour des crimes graves. La coopération entre citoyens, autorités locales et agences internationales reste cruciale pour briser le cycle de violence et d’impunité.