La visite de Donald Trump en Écosse ne passe pas inaperçue et encore moins inaperçue aux yeux des Écossais qui manifestent leur mécontentement.
Ce samedi, plusieurs centaines de personnes ont protesté dans les rues d’Édimbourg et Aberdeen contre la venue de l’ancien président américain, actuellement en séjour au luxueux complexe de golf de Turnberry, dans le sud-ouest de l’Écosse.
Sous haute sécurité, avec routes fermées et policiers en patrouille, Donald Trump a été vu jouant au golf sous la pluie avec son fils Eric. Il a atterri la veille à l’aéroport de Prestwick, accueilli par quelques partisans, mais surtout surveillé de très près.
Sur le terrain, les avis sont tranchés. « Je pense que c’est un mégalomane. Il fait beaucoup de mal dans le monde avec ses droits de douane », s’est indigné Graham Hodgson, un retraité écossais. Comme beaucoup d’autres manifestants, il juge que Trump ne devrait pas être accueilli en Écosse.
D’autres, plus rares, soutiennent sa politique, comme Lee McLean, venu de Kilmarnock : « Il défend les intérêts de son pays. C’est ce que devraient faire tous les dirigeants. »
Pendant son séjour, Donald Trump prévoit plusieurs rencontres importantes. Il doit discuter dimanche avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à propos d’un accord commercial, puis rencontrer le premier ministre britannique Keir Starmer lundi.
Mais malgré son emploi du temps chargé, un message est déjà clair : pour beaucoup d’Écossais, Donald Trump n’est pas un invité bienvenu.
Même sous la pluie écossaise, le désaccord est limpide : Trump peut bien jouer sur les greens de Turnberry, mais dans le cœur de nombreux Écossais, le terrain est loin d’être conquis.