Donald Trump a annoncé mardi son intention d’envoyer des forces fédérales à Chicago pour lutter contre ce qu’il considère comme « la criminalité la plus violente » du pays. Sur sa plateforme Truth Social, l’ancien président républicain a qualifié Chicago de « ville la plus dangereuse au monde, et de loin », affirmant qu’il y résoudrait le problème de la criminalité comme, selon lui, il l’avait fait à Washington.
Après avoir déjà déployé des forces fédérales à Washington et à Los Angeles, Trump menace désormais d’envoyer des policiers fédéraux et des réservistes de la Garde nationale dans d’autres grandes villes dirigées par des démocrates, telles que New York et Baltimore. À Chicago, où les taux de criminalité restent préoccupants, cette annonce a suscité de vives réactions. Le gouverneur de l’Illinois, JB Pritzker, a dénoncé une tentative de manipulation politique, accusant Trump de « fabriquer des crises » pour justifier une présence militaire dans certaines villes.
Le maire démocrate de Chicago, Brandon Johnson, a signé un décret visant à limiter l’autorité fédérale, affirmant que sa ville ne voulait pas d’une « occupation militaire ». Selon lui, une telle intervention ne résoudrait pas la criminalité mais servirait uniquement à créer un spectacle politique.
Malgré les protestations locales, Trump persiste et soutient que Chicago a un besoin urgent d’aide. Les dirigeants locaux rétorquent qu’aucune « urgence » ne justifie une telle intervention militaire, rappelant que des progrès notables ont été réalisés ces dernières années, avec une baisse de près de 50 % des homicides au cours des quatre dernières années.
La question demeure : l’envoi de troupes fédérales apportera-t-il une solution durable à Chicago, ou ne s’agira-t-il que d’une nouvelle tactique de Donald Trump pour gagner en visibilité à l’approche des élections de 2026 ?