mercredi, décembre 3

L’administration de Donald Trump a suspendu certaines cérémonies de naturalisation pour les ressortissants des 19 pays figurant sur sa nouvelle liste d’interdiction de voyage, dont Haïti, a rapporté ABC News. Les cérémonies prévues cette semaine pour des citoyens du Venezuela, d’Iran et d’Afghanistan ont déjà été annulées.

Cette mesure intervient après la suspension, la semaine dernière, par les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS), du traitement de toutes les demandes d’asile provenant de ces pays, dans le cadre d’un examen complet suite à la fusillade ayant blessé deux membres de la Garde nationale à Washington, D.C. La suspension concerne toutes les décisions relatives aux formulaires d’immigration, y compris les approbations et refus finaux pour les ressortissants des 19 pays visés.

Un avocat spécialisé en immigration a indiqué qu’un certain nombre de candidats à la naturalisation avaient vu leurs entretiens annulés sans explication. Dans un communiqué, un porte-parole du département de la Sécurité intérieure (DHS) a précisé : « La citoyenneté est un privilège, non un droit. Nous ne prendrons aucun risque lorsque l’avenir de notre nation est en jeu. L’administration Trump examine actuellement tous les avantages liés à l’immigration accordés par l’administration précédente aux ressortissants de pays préoccupants. »

Les 19 pays concernés par l’interdiction de voyager incluent l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan, le Yémen, le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela.

La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a indiqué avoir recommandé au président Trump d’ajouter d’autres pays à la liste, sans préciser lesquels. Un porte-parole du DHS a annoncé qu’une annonce officielle sur les pays supplémentaires serait faite prochainement.

Cette décision suscite de nouvelles interrogations sur l’avenir des naturalisations et des demandes d’asile pour les ressortissants concernés, alors que les communautés immigrées attendent des clarifications sur leur statut.

Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé la fin du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour Haïti, dont la désignation expirera le 3 février 2026. La secrétaire par intérim Kristi Noem a justifié cette décision en estimant que le pays « ne fait plus face aux conditions extraordinaires et temporaires » qui avaient motivé l’octroi du programme. Cette position contraste avec les données récentes des Nations Unies, qui font état d’une violence record des gangs et du déplacement de plus de 1,4 million de personnes cette année.

Le TPS avait permis à environ 340 000 Haïtiens de vivre et travailler légalement aux États-Unis, contribuant notamment aux secteurs de la santé et de l’hôtellerie. Avec la fin du programme, les employeurs disposent désormais d’un délai de 12 mois pour remplacer ou parrainer ces travailleurs via d’autres visas, un défi majeur dans un contexte où le taux de refus pour la loterie H-1B atteint 65 % cette année.

Redaction Journal la Diaspora

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