L’administration Trump vient de durcir encore davantage sa politique migratoire. Désormais, les immigrés en situation irrégulière arrêtés aux États-Unis ne pourront plus demander leur libération sous caution pendant leur procédure d’expulsion.
Selon une circulaire interne de l’agence de l’immigration (ICE), datée du 8 juillet et révélée par The Washington Post, les personnes sans papiers devront rester en détention jusqu’à ce que la justice tranche leur sort. Cela peut prendre des mois, voire des années.
Le directeur par intérim de l’ICE, Todd Lyons, a précisé que cette nouvelle règle s’applique à l’échelle nationale. Elle est déjà en vigueur : dans au moins une dizaine de tribunaux spécialisés, des avocats affirment que leurs clients se sont vu refuser toute audience concernant une éventuelle remise en liberté.
Jusqu’à présent, seuls les immigrés récemment arrivés ou ceux condamnés pour crimes graves étaient automatiquement détenus. Désormais, même des sans-papiers installés aux États-Unis depuis 10, 20 ou 30 ans sont concernés.
Pour justifier cette ligne dure, les partisans de la mesure, qualifiés de “faucons de l’immigration”, estiment qu’elle permet d’éviter les recours “bidons” destinés à gagner du temps en attendant une hypothétique libération.
Ce changement radical a été rendu possible par un nouveau budget fédéral voté par le Congrès, qui prévoit de doubler les capacités de détention de l’ICE.
The Wall Street Journal confirme les grandes lignes de cette directive : quelques exceptions subsisteront, mais dans la majorité des cas, la décision de libération ne relèvera plus d’un juge… mais directement d’un agent de l’ICE.
L’administration Trump envoie un message clair : pour les sans-papiers, même l’espoir de liberté n’est plus une option.