Dans une nouvelle escalade majeure du conflit, Israël a lancé mardi la phase principale d’un assaut terrestre tant attendu sur Gaza-Ville, affirmant que « Gaza brûle » sous les bombardements les plus intenses depuis deux ans. L’opération marque une avancée significative : les forces terrestres israéliennes progressent vers le centre de la ville, soutenues par des frappes aériennes et maritimes, dans le but déclaré de combattre jusqu’à 3 000 combattants du Hamas estimés encore présents dans la zone.
Des témoins locaux rapportent des explosions massives, des destructions de bâtiments résidentiels, de mosquées, d’écoles et de routes. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, au moins quarante personnes ont été tuées au cours des premières heures, principalement à Gaza-Ville. Les civils fuient massivement vers le sud et l’ouest, parfois à pied, en véhicules surchargés, ou même à l’aide de charrettes beaucoup affirmant qu’ils n’ont nulle part où se réfugier.
Les Nations unies, les ONG et plusieurs États étrangers parlent d’une création de facto d’un déplacement forcé de population, déplorant des conditions humanitaires déjà critiques dans cette zone de fuite : pénurie de nourriture, d’eau, de soins médicaux, d’abris, d’hygiène. Trois nouvelles morts parmi des civils dont un enfant ont été signalées à cause de la famine et de la malnutrition, ajoutant à l’urgence qui règne dans le sud de la bande de Gaza.
Du côté israélien, certains hauts responsables militaires expriment des inquiétudes : l’assaut pourrait menacer la vie des otages encore détenus, et certains commandants mettent en garde contre les risques d’une opération à haut coût humain dans un environnement urbain très dense. Le premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense ont justifié l’offensive comme nécessaire pour libérer les otages, affaiblir les capacités du Hamas, et restaurer la sécurité.