Les autorités américaines ont annoncé la saisie de plus de 23 000 armes et stupéfiants destinés à Haïti depuis le début de l’année, pour une valeur estimée à plus d’un million de dollars. L’ambassade des États-Unis souligne sa volonté de poursuivre la coopération avec les autorités haïtiennes afin de freiner ce trafic, rappelant que « la sécurité d’Haïti est importante pour les États-Unis ».
Selon l’expert des Nations unies sur les droits humains, William O’Neill, les gangs contrôlent environ 85 % de Port-au-Prince et disposent d’armes de gros calibre, de fusils de précision et de munitions quasi illimitées. Ces armes, en provenance principalement des États-Unis et parfois de République dominicaine ou de Colombie, alimentent un cycle de violence qui menace la population et compromet l’action de la police et des forces internationales.
Selon le Bureau des Nations unies sur les droits humains, entre 270 000 et 500 000 armes circulent illégalement en Haïti, la majorité étant entre les mains de gangs. Ces armes, de plus en plus sophistiquées, proviennent principalement des États-Unis et, dans certains cas, de la République dominicaine ou de la Colombie. Fusils d’assaut et pistolets ont été interceptés dans des cargaisons dissimulées parmi des paquets de nourriture et de vêtements, illustrant la complexité des réseaux de trafic.
Les enquêtes montrent que les armes arrivent souvent dissimulées dans des cargaisons légales, contournant l’embargo de l’ONU et profitant de failles dans le contrôle des frontières et ports. William O’Neill appelle à renforcer les inspections aux États-Unis, à enquêter sur les réseaux de trafic et à fournir davantage de moyens aux forces haïtiennes.
Selon lui, stopper le flux de munitions est la clé pour réduire la puissance des gangs et restaurer la sécurité, contribuant à stabiliser Haïti et à freiner l’émigration de nombreux habitants désespérés.
Selon l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits humains en Haïti, William O’Neill, les gangs ont désormais accès à des armes automatiques, des fusils de précision et des munitions apparemment illimitées. Certains engins sont capables de percer des blindages, rendant extrêmement dangereuses les opérations de la police et des forces multinationales.
L’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU oblige tous les pays à prendre des mesures pour respecter les droits humains et limiter le trafic vers Haïti.