Quelque 1,4 million de personnes déplacées vivent actuellement en Haïti, selon un rapport publié ce mercredi 15 octobre par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les départements de l’Artibonite, du Centre et de l’Ouest sont les principales régions concernées.
D’après l’OIM, ce chiffre représente une hausse de 36 % par rapport à la fin de l’année 2024. Le chef de mission, Grégoire Goodstein, a déclaré que cette crise, qui ne cesse de se détériorer, exige une réponse forte et coordonnée.
Le document précise que 64 % des nouveaux déplacements enregistrés concernent les départements du Centre et de l’Artibonite, et que le nombre de sites de déplacés est passé de 142 en décembre à 238 actuellement. Par ailleurs, il ajoute que le nombre de personnes déplacées pourrait encore augmenter si aucune décision n’est prise pour endiguer la violence dans le pays.
L’organisation souligne également que les femmes et les enfants sont les catégories les plus touchées par cette crise, ajoutant que leur situation s’est davantage aggravée à cause des déportations massives d’Haïtiens depuis la République dominicaine, où plus de 207 000 personnes ont été rapatriées malgré le contexte d’insécurité persistante.
Dans ce contexte, l’OIM lance un appel à la communauté internationale pour obtenir des financements et du soutien, afin que les populations les plus vulnérables puissent recevoir une aide d’urgence. Pour rappel, l’insécurité alimentaire a déjà touché plus de 5 millions de personnes au cours de ces dernières années, et le pays a enregistré une septième année consécutive de croissance négative.
Enfin, l’OIM alerte sur le risque d’une aggravation de la crise humanitaire si aucune action rapide n’est entreprise en faveur de ces communautés, qui vivent dans des conditions infrahumaines, soit dans des camps de fortune, soit au sein de familles d’accueil.