La Seine Musicale s’est transformée en véritable volcan musical ce 13 mai 2025. Pour la troisième édition des Flammes, cérémonie célébrant la diversité et la richesse des cultures urbaines francophones, une lumière particulière s’est levée sur le compas haïtien. Et c’est Joé Dwèt Filé qui en était le messager.
Couronné dans la catégorie « Morceau de musiques caribéennes ou d’inspiration caribéenne », l’artiste a vu son titre « 4 Kampé » triompher avec 32 % des votes du public. Ce hit, fusion vibrante de compas, zouk et sonorités afro, a mis tout le monde d’accord, devançant largement les autres favoris du moment. Une victoire éclatante, symbole d’un amour partagé pour les rythmes nés dans la chaleur des Antilles.
Plus qu’un simple morceau, « 4 Kampé » est un hymne aux origines, à la résistance, à l’élégance culturelle. Sur scène, Joé n’a pas simplement chanté. Il a dansé, vibré, transmis. Le public, emporté, a suivi. Il y avait dans l’air une émotion brute, une communion profonde.
Dans son discours, Joé n’a pas manqué de replacer ses racines au centre :
« Cette Flamme, je la dédie à Haïti, à la Caraïbe tout entière. On fait de la musique pour unir, pour raconter, pour briller ensemble. »
Un message d’unité et de gratitude, qui résonne puissamment à une époque où la reconnaissance des cultures afro-caribéennes est plus essentielle que jamais.
Passeur entre tradition et modernité, Joé Dwèt Filé incarne cette génération d’artistes qui refusent les cases. Le compas, sous sa plume et sa voix, devient un langage universel, une passerelle entre Port-au-Prince, Paris et au-delà.
Malgré une procédure judiciaire en cours autour de « 4 Kampé », l’élan populaire ne faiblit pas. Et l’horizon s’ouvre encore plus grand : Joé est également en lice pour le prix du Meilleur Artiste International aux BET Awards, dont la cérémonie est prévue le 9 juin à Los Angeles. Un nouveau défi, une nouvelle scène, une nouvelle occasion de faire danser le monde au rythme d’Haïti.
En attendant, « 4 Kampé » continue de tourner, d’inspirer et d’exister comme un manifeste joyeux de ce que la musique caribéenne peut offrir : du cœur, de la fierté, et une inépuisable énergie.