Alors que le pays traverse une crise prolongée marquée par l’insécurité, la pauvreté croissante et la lassitude citoyenne face aux promesses non tenues, une nouvelle initiative politique fait son apparition. Son objectif : remettre les citoyens, et en particulier les jeunes, au cœur de l’avenir national.
Baptisé Fòs Chanjman Nasyonal, ce mouvement naissant entend rompre avec les logiques politiques classiques. Il se présente non seulement comme une structure politique, mais surtout comme un espace de mobilisation populaire, ouvert à toutes celles et ceux qui refusent de se résigner. Porté par une dynamique citoyenne forte, il regroupe des voix issues de toutes les régions d’Haïti et de la diaspora.
À la tête de cette initiative se trouve le professeur Auguste D’Meza, figure bien connue dans les milieux intellectuels et sociaux. Très respecté pour son engagement constant en faveur d’une Haïti plus équitable, il devient aujourd’hui le visage d’un projet qui veut refonder le contrat social entre l’État et la population.
Le message de ce mouvement est clair : assez d’inaction, assez de promesses creuses. Il est temps, disent-ils, que les Haïtiens s’organisent pour reprendre la maîtrise de leur destin. Leur démarche repose sur cinq piliers fondamentaux : l’équité, la transparence, la justice sociale, l’inclusion et le développement durable.
Mais au-delà des principes, le mouvement avance avec des propositions concrètes. Il prévoit notamment la création de banques agricoles et industrielles pour favoriser la production locale et réduire la dépendance alimentaire. Il souhaite également renforcer l’enseignement supérieur public, afin d’éviter que les jeunes ne soient contraints de s’exiler pour poursuivre leurs études. Autre point fort : une volonté affirmée d’impliquer activement la diaspora dans le redressement du pays, non pas uniquement comme source de devises, mais comme moteur de changement.
Pour structurer son action, le mouvement s’est doté d’un Conseil national, appuyé par une équipe fondatrice et des coordinations locales en cours de constitution dans les dix départements. Cette architecture vise à garantir que chaque région du pays puisse s’exprimer, participer et bénéficier des retombées d’une gouvernance renouvelée.
À quelques semaines du lancement officiel, les initiateurs de Fòs Chanjman Nasyonal multiplient les rencontres et les consultations. Leur mot d’ordre : transformer l’espoir en action. Dans un pays où la lassitude populaire est profonde, ce nouveau souffle politique pourrait bien venir réveiller une volonté collective longtemps étouffée.