Ce qui aurait dû être une nuit de célébration historique pour la capitale française a rapidement viré au chaos. Après la victoire éclatante du Paris Saint-Germain (5-0) face à l’Inter Milan en finale de la Ligue des Champions à Munich, des milliers de supporters se sont rassemblés dans les rues de Paris pour fêter ce sacre tant attendu. Mais la liesse populaire s’est transformée en scènes de violences urbaines.
Sur les Champs-Élysées, aux abords du Parc des Princes et dans plusieurs quartiers périphériques, l’ambiance festive a dégénéré. Jets de projectiles, mortiers d’artifice, incendies de véhicules et de mobilier urbain ont plongé la capitale dans une atmosphère de tension extrême. Le périphérique parisien a même été temporairement envahi par des groupes de jeunes exaltés, perturbant la circulation et mettant les forces de l’ordre sous pression.
La préfecture de police a fait état de 81 interpellations, principalement pour détention de produits incendiaires et troubles à l’ordre public. Pour contenir les débordements, les autorités ont eu recours à des canons à eau et à des gaz lacrymogènes, notamment près de l’Arc de Triomphe et autour du Parc des Princes. Des départs de feu ont été signalés dans plusieurs zones, transformant certains quartiers en véritables scènes de guerre urbaine.
Sur le plan sportif, cette victoire marque un tournant majeur pour le club parisien. Le PSG décroche enfin le titre européen qui lui échappait depuis des décennies, malgré des investissements massifs. Des joueurs comme Achraf Hakimi, Désiré Doué, Khvicha Kvaratskhelia ou encore le jeune Senny Mayulu ont été salués pour leur prestation de haut niveau, dominant totalement leurs adversaires sous la houlette de l’entraîneur Luis Enrique.
Mais ce moment de gloire pour le football parisien a été lourdement terni par les images de violences diffusées à l’international. Ce qui devait être un moment de fierté collective s’est transformé en un triste rappel des limites du maintien de l’ordre face à l’exaltation populaire. Une nuit marquée à la fois par le triomphe sportif… et la fracture sociale.
