Saturday, July 5

Entourée de marécages, de moustiques et d’alligators, une nouvelle prison pour migrants vient d’ouvrir ses portes cette semaine dans les Everglades, en Floride. Surnommée l’« Alcatraz des alligators », elle a été inaugurée mardi par Donald Trump, candidat à un second mandat à la présidence des États-Unis.

« On a beaucoup de flics sous forme d’alligators. Pas besoin de les payer », a plaisanté M. Trump, en se moquant des migrants qui pourraient tenter de s’évader. Il a même donné des conseils : « Ne courez pas en ligne droite, courez en zigzag. Vos chances de survie augmentent de 1 %. »

Le centre a été construit en huit jours, sur un ancien aérodrome situé à 73 kilomètres de Miami. Il est entouré de 8 500 mètres de barbelés et surveillé par 400 agents de sécurité. Il pourra accueillir jusqu’à 5 000 personnes d’ici la fin du mois.

Un centre très controversé

Les autorités affirment que cette prison est destinée aux migrants en situation irrégulière arrêtés par la police de Floride. Mais les critiques fusent : associations de défense des droits humains, environnementalistes et élus démocrates dénoncent un lieu inhumain et dangereux, bâti au cœur d’un écosystème fragile.

« Ce n’est pas une solution, c’est une honte », a déclaré une élue venue inspecter les lieux. Le site est menacé par les inondations, la chaleur extrême et les moustiques porteurs de maladies.

Un message clair : « Partez ou restez piégés »

Pour Donald Trump et le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, ce lieu a un objectif : dissuader les migrants de venir aux États-Unis. « Pourquoi passer par l’Alcatraz des alligators si vous pouvez repartir de vous-même ? », a lancé M. DeSantis.

Des pancartes « Alligator Alcatraz » ont été installées le long de la route menant au site, et des produits dérivés (t-shirts, canettes de bière) sont déjà en vente pour financer la prison. Une image virale montre des alligators coiffés de casquettes de la police migratoire.

Une chute brutale

Mais alors que Trump célèbre ce centre comme un symbole de fermeté, un juge fédéral vient de bloquer un autre décret anti-immigration pris par l’ancien président. Le juge a rappelé que les demandeurs d’asile ont des droits garantis par la Constitution.

Pendant ce temps, dans les marais de Floride, des migrants dorment sous des tentes inondées, par 40 °C, entourés de serpents et d’alligators.

Et l’Amérique, elle, semble de plus en plus divisée… entre la peur et la justice.

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