Le président durcit encore le ton contre l’immigration après des heurts violents en Californie
Washington, 11 juillet 2025 — Donald Trump a donné vendredi une « autorisation totale » aux agents fédéraux de l’immigration pour riposter à toute attaque, après un raid musclé dans une ferme californienne de cannabis ayant viré à l’affrontement. L’ordre présidentiel, relayé sur Truth Social, marque un tournant dans la lutte de l’administration Trump contre l’immigration clandestine, avec une rhétorique martiale assumée : « Arrêtez ces salauds », a-t-il écrit.
L’opération menée jeudi par l’ICE, appuyée par la Garde nationale, visait une ferme de Glass House Farms à Camarillo (comté de Ventura), dans le cadre d’une enquête fédérale sur le recours présumé au travail des enfants et les conditions de travail des migrants. Elle a rapidement dégénéré : jets de projectiles, tirs d’arme à feu, usage de gaz lacrymogène, et selon les autorités, un homme armé a ouvert le feu. Un ouvrier agricole a perdu la vie après une chute de plus de 30 mètres, provoquant un vif émoi dans la communauté.
De retour du Texas, Trump a dénoncé des « attaques inacceptables contre les forces de l’ordre », accusant les agresseurs d’être des « voleurs » et des « émeutiers ». Il a donné instruction à la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, et au directeur des frontières, Tom Homan, de permettre aux agents de l’ICE, de la Sécurité intérieure et de tout service fédéral « d’utiliser tous les moyens nécessaires » en cas d’agression.
« J’ai totalement autorisé l’ICE à se défendre, comme elle défend le peuple. Je ne veux plus jamais voir un véhicule des forces de l’ordre attaqué. »
Les critiques dénoncent une dérive autoritaire et une incitation à la violence, mais Trump assume : il entend frapper fort dans les derniers mois de son mandat pour restaurer ce qu’il appelle « la loi et l’ordre » aux frontières. En coulisses, des élus locaux ont été mis en garde contre toute tentative d’obstruction.
Alors que les tensions migratoires s’aggravent en Californie, cette « autorisation totale » risque de raviver la confrontation entre États sanctuaires et pouvoir fédéral, et de relancer le débat sur l’usage de la force dans la politique migratoire américaine.