Dans un monde souvent envahi par les mauvaises nouvelles, certaines lueurs d’espoir passent presque inaperçues. C’est pourtant dans cette discrétion que se cache une grande fierté nationale : la photographe haïtienne Sara Joseph Mondésir a récemment été honorée en tant que finaliste à la 4e édition des Oscars de la Photographie Africaine 2025. Une reconnaissance de taille, obtenue sans fanfare, mais qui mérite toute notre attention.
Dans la catégorie « Photographie de Mariage & Art », Sara brille par son regard sensible et profondément humain. Elle ne se contente pas de prendre des clichés : elle raconte des histoires, capture des silences, sublime les traditions. Chaque image qu’elle produit est une célébration de l’instant et une déclaration d’amour à la vie, à la culture et à l’identité. Là où certains voient une simple cérémonie, elle perçoit l’essence d’un lien, d’un héritage, d’un souffle.
Les Oscars de la Photographie Africaine ont pour but de récompenser ceux qui, à travers l’objectif, bouleversent les perspectives, enrichissent la narration africaine et valorisent les membres de la diaspora. Voir une artiste haïtienne figurer parmi les finalistes n’est pas un détail : c’est le symbole d’un dialogue visuel entre Haïti et l’Afrique, entre mémoire et modernité.
Sara Mondésir ne porte pas seulement son propre nom : elle porte aussi celui de tout un peuple d’artistes, de rêveurs et de résilients. Dans un pays où l’art peine parfois à trouver les moyens de son expression, sa réussite devient un souffle pour celles et ceux qui continuent de créer, même dans l’ombre, même dans le chaos.
Cette distinction ne changera peut-être pas le quotidien en Haïti. Mais elle rappelle que la beauté peut encore être une forme de résistance, que la création peut encore ouvrir des portes, et qu’au-delà des frontières, l’art haïtien sait se faire entendre — doucement, mais puissamment.
Bravo, Sara. Ce que tu captures, c’est bien plus que des images. C’est un espoir qu’on ne peut ni retoucher, ni recadrer.