jeudi, juillet 17

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité, ce lundi 14 juillet, la résolution 2785 prolongeant le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) jusqu’au 31 janvier 2026. Cette décision vise à renforcer l’aide internationale dans un contexte de crise sécuritaire, politique et humanitaire persistante.

Le texte, présenté par les États-Unis et le Panama, maintient le rôle du BINUH comme acteur central de la transition en Haïti. Il prévoit également un nouvel examen début 2026, ainsi qu’un engagement du Conseil à étudier rapidement les recommandations du Secrétaire général, notamment sur le soutien logistique à la Mission multinationale dirigée par le Kenya.

Carlos G. Ruiz Massieu, diplomate mexicain, prend désormais la tête du BINUH en tant que Représentant spécial du Secrétaire général, succédant à l’Équatorienne María Isabel Salvador.

Lors de l’adoption, plusieurs membres du Conseil ont exprimé leurs positions. Les États-Unis ont plaidé pour une coordination internationale plus efficace, tandis que le Panama a dénoncé une situation sécuritaire « inacceptable ». Le groupe A3+ (Algérie, Sierra Leone, Somalie, Guyana) a souhaité un langage plus fort, face à l’urgence. La France a appelé à une action renforcée, et la Chine a salué le consensus autour du processus politique haïtien.

Le représentant d’Haïti a salué le renouvellement du mandat, mettant en avant le rôle du BINUH dans les domaines de la gouvernance, de la sécurité et des droits humains. Il a réitéré la nécessité d’un plan global, impliquant la CARICOM et la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMAS), pour sortir durablement de la crise.

Créé en 2019 par la résolution 2476, le BINUH a pour mission d’accompagner les institutions haïtiennes dans la stabilisation du pays, la promotion de l’état de droit, la gouvernance et la protection des droits humains.

Cette prolongation intervient alors que les critiques sur l’efficacité de la mission s’intensifient. Depuis sa création, la situation d’Haïti s’est gravement détériorée : Port-au-Prince est désormais en grande partie sous le contrôle de gangs armés, et l’autorité de l’État s’effrite dangereusement.

La semaine dernière, le sous-secrétaire général de l’ONU pour les Amériques, Miroslav Jenca, a tiré la sonnette d’alarme. Selon lui, l’absence d’intervention rapide pourrait entraîner un effondrement total de la présence étatique dans la capitale.

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