À la suite des revendications des ouvriers dans le Nord du pays, le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI), de concert avec le Ministère des Affaires sociales et du Travail (MAST), est finalement sorti de son silence. Dans une correspondance datée du 7 octobre, les autorités invitent les ouvriers protestataires à reprendre le travail, en attendant une rencontre tripartite entre les patrons, les représentants du gouvernement et les syndicats d’ouvriers, en vue de discuter du salaire minimum.
Dans l’attente des résultats des négociations en cours avec les syndicats des ouvriers du Nord, les autorités étatiques annoncent qu’il n’y aura aucun prélèvement de 10 % sur le salaire des travailleurs. Dans une correspondance en date du 7 octobre 2025, le gouvernement demande à tous les ouvriers de reprendre leurs activités au Parc industriel CODEVI, où ces derniers avaient cessé le travail depuis quelques jours.
Concernant l’augmentation du salaire minimum, le gouvernement ne s’est pas encore prononcé. Toutefois, il assure qu’une série de discussions aura lieu entre les employeurs, les syndicats ouvriers et les représentants du pouvoir exécutif afin de fixer un montant capable de répondre aux besoins des travailleurs, qui, ces dernières années, figurent parmi les principales victimes de la crise sociopolitique du pays, laquelle a entraîné la perte de nombreux emplois dans le secteur des Manufactures et industriel.
Depuis quelques temps, de nombreux syndicats ouvriers ont tiré la sonnette d’alarme pour exiger que le gouvernement intervienne sur la question du salaire minimum. Ils affirment que les 685 gourdes actuelles représentent une pitance incapable de subvenir aux besoins de leurs familles, dans un contexte d’inflation atteignant 31 %. Selon eux, le coût de la vie aggrave davantage leur quotidien. Ils réclament désormais un salaire journalier de 2 500 gourdes afin de pouvoir faire face aux grands défis économiques du moment.