mercredi, octobre 22

Le Japon tourne une page historique. Ce mardi 21 octobre 2025, le Parlement japonais a élu Sanae Takaichi Première ministre, une première dans l’histoire politique du pays. Âgée de 64 ans, la cheffe du Parti libéral-démocrate (PLD) a recueilli 237 voix à la chambre basse, succédant à Shigeru Ishiba, démissionnaire après la défaite de son parti aux dernières élections.

Née en 1961 dans la préfecture de Nara, Sanae Takaichi n’était pas prédestinée à une carrière politique. Fille d’un employé de bureau et d’une policière, elle s’est d’abord fait connaître pour sa passion pour les motos et la musique rock avant de s’engager dans la vie publique dans les années 1980. Figure influente du PLD, elle incarne une ligne conservatrice dure, axée sur la sécurité nationale, la stabilité économique et le renforcement du rôle du Japon sur la scène internationale.

Peu après son élection, la nouvelle cheffe du gouvernement a présenté les grandes lignes de son programme, centré sur la lutte contre l’inflation et la relance de l’économie. « Ma priorité est de protéger le pouvoir d’achat des Japonais et de soutenir les entreprises locales », a-t-elle déclaré devant la presse. Elle a annoncé la préparation d’un plan économique d’urgence pour contrer la hausse des prix, qui pèse lourdement sur les ménages.

Sur le plan diplomatique, Sanae Takaichi devra composer avec un contexte international complexe. Elle accueillera la semaine prochaine l’ancien président américain Donald Trump pour des discussions portant sur la coopération bilatérale, la situation dans la région Asie-Pacifique et les crises au Moyen-Orient et en Ukraine. « Je souhaite établir une relation de confiance », a-t-elle affirmé, alors que les deux pays doivent encore préciser les modalités d’un vaste plan d’investissements japonais de 550 milliards de dollars aux États-Unis.

Si son arrivée au pouvoir marque une avancée symbolique pour les femmes au Japon, le nouveau gouvernement reste largement dominé par les hommes. Malgré sa promesse de former une équipe plus paritaire, Sanae Takaichi n’a nommé que deux femmes ministres : Satsuki Katayama aux Finances et Kimi Onoda à la Sécurité économique.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué une élection « historique » et un « signal fort pour la représentation des femmes dans les plus hautes fonctions ».

Considérée comme la « dame de fer » japonaise pour sa fermeté et son discours nationaliste, Sanae Takaichi devient la 104ᵉ Première ministre du Japon. Sa nomination officielle interviendra après l’audience prévue avec l’empereur Naruhito, marquant ainsi l’entrée du pays dans une nouvelle ère politique.

Mederson Alcindor

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