Les États-Unis ont annoncé, lundi, un engagement de 2 milliards de dollars en soutien humanitaire aux Nations Unies, selon une déclaration du département d’État américain. Cette annonce intervient dans un contexte de fortes réductions de l’aide internationale américaine en 2025, qui ont fortement affecté le financement des opérations humanitaires à l’échelle mondiale.
Au cours de l’année 2025, les contributions humanitaires totales des États-Unis à l’ONU ont connu une chute spectaculaire, passant d’environ 14,1 milliards de dollars en 2024 à 3,38 milliards de dollars, soit moins de 15 % du financement humanitaire mondial. Ces réductions ont contraint plusieurs agences onusiennes à revoir à la baisse leurs programmes d’assistance, notamment dans des zones touchées par les conflits, la faim et les catastrophes naturelles.
Face à cette situation, les Nations Unies ont récemment lancé un appel de fonds de 23 milliards de dollars pour 2026, visant à venir en aide à 87 millions de personnes parmi les plus vulnérables dans le monde. Ce chiffre représente environ la moitié des besoins humanitaires estimés pour l’année précédente, illustrant l’ampleur du manque de ressources auquel l’organisation est confrontée.
Le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a averti que le déficit de financement oblige les agences à faire des choix difficiles, en priorisant certaines crises au détriment d’autres, faute de moyens suffisants.
Si l’annonce américaine de 2 milliards de dollars est perçue comme un signal important, les modalités de distribution de cette aide, ainsi que les agences bénéficiaires, n’ont pas encore été précisées. Cette incertitude alimente les interrogations quant à l’impact réel et immédiat de cet engagement sur le terrain.
Dans un contexte mondial marqué par la multiplication des crises humanitaires et par la réorientation budgétaire de plusieurs pays donateurs vers des dépenses de défense, cette promesse américaine pourrait toutefois jouer un rôle clé pour soulager temporairement les opérations humanitaires des Nations Unies.
Redaction Journal la Diaspora


