Le 18 mai, jour où Haïti célèbre fièrement son drapeau, a une nouvelle fois vu le Cap-Haïtien se préparer à accueillir les représentants du corps diplomatique, selon la tradition bien établie. Cependant, cette année encore, ces derniers ont brillé par leur absence. Malgré ce retrait physique, plusieurs ambassades ont tenu à marquer l’occasion par des messages empreints de solidarité et de reconnaissance à l’égard du peuple haïtien, soulignant la signification historique de cette date et réaffirmant leur attachement à la coopération bilatérale.
Le 222e anniversaire du bicolore haïtien, qui représente bien plus qu’un simple symbole national, a ainsi été l’occasion pour plusieurs missions diplomatiques de rendre hommage à Haïti. Si le Cap-Haïtien, haut lieu traditionnel de la cérémonie, n’a pas vu les représentants étrangers, leurs messages de soutien ont résonné à travers les canaux numériques.
Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a souligné, dans un message public, « la bravoure et les sacrifices des ancêtres haïtiens », rappelant le combat pour l’indépendance et la préservation d’un héritage culturel unique. Un hommage émouvant à une nation qui, malgré les défis actuels, continue de se tenir debout. En ces temps de turbulences, ce geste de solidarité prend une dimension particulière.
De son côté, le Royaume-Uni a exprimé ses vœux à l’occasion de cette journée symbolique, rappelant la longue amitié qui lie les deux peuples. Dans un esprit similaire, l’ambassade de France a profité de ce moment pour réaffirmer son engagement dans la coopération universitaire, mettant en lumière les bourses d’études offertes aux étudiants haïtiens et les échanges académiques entre les deux nations. Un soutien dans le domaine de l’éducation qui traduit la volonté de renforcer les liens entre les peuples.
Le Canada, par le biais de son ambassade, a également adressé ses vœux, exprimant son enthousiasme pour la célébration, tout en soulignant le lien historique qui unit les deux nations. Le message de l’ambassade des États-Unis a suivi une trajectoire similaire, adressant des vœux chaleureux pour une bonne journée du drapeau haïtien.
Cependant, cette abondance de messages de soutien n’a pas occulté une réalité plus tangible : l’absence physique des diplomates lors des cérémonies officielles, une absence qui n’a pas échappé aux observateurs. En dépit des mots d’encouragement, cette absence témoigne des préoccupations croissantes liées à l’insécurité qui touche le pays. Un climat qui n’a cessé de se détériorer ces derniers mois, et qui pousse de nombreux pays à observer, plutôt qu’à participer activement, aux événements nationaux haïtiens.
Malgré tout, la symbolique du 18 mai reste indéfectible pour le peuple haïtien. Loin des foules diplomatiques, c’est le peuple qui continue de brandir fièrement le drapeau bleu et rouge, comme un symbole de résilience, d’espoir et de continuité. Le 18 mai, pour Haïti, n’est pas simplement une date à célébrer ; c’est un engagement envers l’histoire et un manifeste pour l’avenir, peu importe les circonstances
