mercredi, novembre 5

Quelques jours après le passage dévastateur de l’ouragan Mélissa sur Haïti, le gouvernement n’a toujours pas communiqué le montant alloué au fonds d’urgence destiné à soutenir les sinistrés.

Les autorités ont annoncé plusieurs mesures d’accompagnement et d’assistance aux victimes du cyclone, qui a fait une vingtaine de morts et provoqué d’importants dégâts, notamment dans les zones rurales. Cependant, aucune précision n’a été donnée sur les ressources financières mobilisées pour répondre à cette catastrophe.

À Petit-Goâve, où les dommages sont particulièrement graves, la situation demeure critique. Les habitants tentent de reprendre une vie normale, mais les routes coupées et les maisons détruites témoignent encore de la violence de la tempête.

Selon les données publiées par la Direction générale de la protection civile (DGPC), environ cinquante personnes ont perdu la vie, une vingtaine sont portées disparues et plusieurs dizaines ont été blessées. En matière de pertes matérielles, plus d’une centaine de maisons ont été endommagées, dont environ quatre-vingts totalement détruites après la crue de la rivière Digue.

Le Centre d’opération d’urgence communale rapporte également la destruction de nombreux troupeaux et plantations, causant des pertes considérables pour les agriculteurs.
Dans le Sud-Est, la montée des eaux dans le ravin du Bassin Caïman a coupé la route nationale reliant le Sud-Est au Sud, aux Nippes et à l’Ouest du pays. Là encore, des animaux et des plantations ont été emportés, aggravant la situation économique des habitants.

Selon plusieurs économistes, les conséquences de l’ouragan Mélissa, notamment dans la région du Grand Sud, risquent d’alimenter une hausse de l’inflation locale et d’affaiblir encore davantage le pouvoir d’achat des paysans, déjà durement touchés. En réaction, le gouvernement a décrété l’état d’urgence dans les six départements les plus affectés, dont les quatre composant la péninsule Sud.

Pour l’heure, aucun communiqué officiel n’a précisé le montant des fonds débloqués pour venir en aide aux sinistrés. Les paysans et les déplacés vivant dans des camps temporaires réclament un soutien urgent de l’État afin de reconstruire leurs habitations, estimant que les abris provisoires ne leur offrent ni sécurité ni protection suffisante contre la pluie et le vent.

Mederson Alcindor

Crédit photo : Clarens Siffroy / AFP

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